Il était une fois, l’histoire des contes… Avant l’invention de l’école, sans doute éduquait-on et divertissait-on les enfants grâce à des récits extraordinaires transmis de bouche à oreille. Bien plus tard encore, les livres de contes sont apparus avec leurs nombreuses interprétations : livre audio, films d’animation…
Le concept
Le conte n’est ni factuel ni informatif, mais possède un pouvoir extraordinaire d’édification de l’homme. C’est un excellent instrument pédagogique. Dès son plus jeune âge, l’enfant est façonné grâce aux contes. Des valeurs morales lui sont inculquées, il apprend à connaitre la vie, le bien et le mal… L’objectif est qu’à l’âge adulte, il soit formé à ses valeurs. Mais le conte n’est pas seulement destiné aux tous petits. Son contenu peut révéler de véritables idées révolutionnaires et des lignes de pensée fortes à destination de la société, à l’image, par exemple, des contes philosophiques de Voltaire.
Le conte est écrit ou oral mais il les transmet encore plus fortement à l’oral. C’est l’art de relater une histoire en empruntant le langage du monde. La compréhension est facile. Le message véhiculé est universel. Les mots employés sont simples, clairs et équivoques. Un bon conte fascine l’interlocuteur et fait appel de manière systématique à son imagination et sa sensibilité. Par leur forte symbolique, ces récits s’impriment directement dans leurs âmes.
Au sortir, l’univers des contes touche à la fois le réel et l’imaginaire. Le monde des humains y est parfois associé au surnaturel ; le fantastique a toujours intéressé les hommes. Avec les contes, l’auteur emporte ses interlocuteurs dans un cadre merveilleux régi par des lois tirées de légendes ou de mythes. Le concept séduit le plus grand nombre et les contes de fées les plus récents n’ont cessé d’être contés : Hansel et Grettel, Le petit chaperon rouge, etc.
Les contes modernes suivent des lignes éditoriales assez similaires. Le concept de fin heureuse est assez prépondérant. Le ou les personnages principaux sont chamboulés par des désastres, des épreuves de la vie. Ils en ressortent plus grands et changés et se trouvent prêts pour une vie meilleure. « Tout est bien qui fini bien »… « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »… Ces phrases vous rappellent surement de bons souvenirs. Avec les monomythes de Joseph Campbell (connu aussi sous le nom de hero’s journey, les américains en ont tiré des recettes pour des scénarios standards.
Les sources
Le conte tire ses origines de l’expérience humaine. Le narrateur ou l’écrivain s’inspire de son propre vécu ou de celle d’autres personnes pour les élaborer. Apparus bien avant l’invention de l’écriture, les premiers contes sont issus de traditions orales. Cette forme d’art populaire est ensuite transmise de génération en génération grâce aux talents innés des conteurs.
Les contes sont intemporels. Le passage du temps ne les dénature pas, mais les met en valeur. Au XVIIe siècle, l’Italien Giambattista Basile s’est fait connaître en consignant un grand nombre d’entre eux dans un recueil : Le Pentamerone ou Lo Cunto de li cunti overo Lo trattenemiento de peccerille. Quelque temps plus tard, des auteurs talentueux ont suivi son exemple, mais ont interprété ou réécrit les histoires à leur façon, on peut citer les frères Grimm, Hans Christian Andersen et Charles Perrault. Une grande majorité des contes modernes tels qu’on les connait sont inspirés des travaux de ces derniers auteurs.
Après l’invention du cinéma et à l’ère du numérique, de nouvelles versions des contes sont nées avec le développement des techniques animations 2D pour ne citer que les célèbres animées Disney : la Belle au bois dormant, Peter pan, la petite sirène, Blanche Neige, Cendrillon… Aujourd’hui, la 3D est aussi entrée dans les contes. Au fond, qu’importe la technologie, puisque depuis que le conte est conte, sa force est dans son contenu. Pour le reste chacun peut laisser voguer son imagination.