En France, le métier du conteur peut être un complément de revenu ou une occupation à plein temps. Pour merveilleux que ce travail puisse être, il semble est assez difficile d’en vivre même si les exceptions peuvent exister. Côté activité, les apparences sont parfois trompeuses : même si ce travail semble facile puisqu’il « suffit » de raconter des histoires à un public restreint, il requiert de la passion et du savoir-faire.
Conteur : une profession fascinante
Un conteur est une personne dotée d’un charisme naturel pour raconter des histoires, de manière à le faire vivre et vibrer. Ainsi, il mobilise son public et transmet un message aux spectateurs. Un conteur ou une conteuse exerce principalement ses activités avec l’aide de son imagination et de ses facultés d’improvisation. Globalement, un artiste-conteur intervient dans les écoles, les associations, les hôpitaux pour enfants, etc. D’autre part, ce travail est lié à la lecture à voix haute, mais sans les supports habituels (livres); ce qui demande une capacité intellectuelle hors pair. D’autant plus qu’il faut équilibrer l’aspect technique et spontané de la narration.
En effet, un conteur doit avant tout comprendre le conte et son public cible avant d’entamer sa performance orale. Pour susciter l’intérêt des spectateurs, l’artiste est contraint de choisir une éloquence adaptée à son récit de fiction. Il doit donc l’avoir totalement intériorisé. De plus, le lecteur-conteur est obligé de bien interpréter le personnage afin de conserver l’attention, en particulier quand il a à faire à des enfants en bas âge. Pour que son spectacle soit un réel succès, le conteur doit toucher la corde sensible de ses spectateurs.
Comment devenir conteur ?
En général, l’art de la narration est souvent inné, mais on apprend certaines astuces grâce aux différentes techniques d’éloquence élaborées par les experts en traditions orales. Cela dit, la passion pour les contes est primordiale pour s’engager dans une carrière de conteur. Il est à noter qu’aucun cursus universitaire ne permet de former les novices à ce métier intriguant. Néanmoins, des bases solides dans le monde littéraire et le théâtre sont fortement recommandées pour entamer l’aventure. De ce fait, un baccalauréat en littérature serait un bon point de départ pour les apprentis conteurs.
Par la suite, les débutants doivent régulièrement assister aux divers spectacles dans le but de côtoyer des professionnels. Plusieurs stages de formation sont également disponibles par le biais de l’association des conteurs en France. À titre d’information, il faut toujours s’entrainer auprès de son entourage pour être plus à l’aise devant un véritable public. Une fois que sa technique d’expression est au point, le conteur a la possibilité de trouver des clients par les séances de réseautage, les activités sur les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille. À présent, ce métier paraît en bonne voie de reconnaissance en tant qu’artiste de l’univers du spectacle en France mais sauf à proposer des démarches particulièrement originales à visée tout public; remplir un agenda s’avère toujours une gageure. Dommage, au delà de l’histoire et de son sens, la magie du conte est celle de la tradition orale et de la langue en mouvement. En encourageant les conteurs, c’est tout un monde d’éducation, de sensibilisation et de transmission que l’on soutient. Il ne faut donc pas hésiter.